1er janvier 2023 : Vœux du Conseil Provincial de la communauté et du Père Roger Letheuille, curé de la paroisse : Bonne et heureuse Année !

Un peu d’histoire …..

Aussi surprenant que ça puisse paraître, le 1er janvier n’a pas toujours été le premier jour de l’année en France. La date inaugurant la nouvelle année était différente en fonction des pays, de l’Église et des époques. (Imaginez le travail des historiens !)

Dans l’Antiquité romaine, Romulus avait fait commencer la nouvelle année le 1er mars. En 45 av. J.-C., Jules César fixa la date au 1er janvier. Le mot « janvier » fait référence à Janus, le dieu romain à deux visages, protecteur des Portes. Les portes par lesquelles on entre et on sort. Les visages de Janus, l’un regardant le passé, l’autre le futur. Tout comme l’image du réveillon : la transition entre deux années !

Aux 6e et 7e siècles, la nouvelle année commençait le 1er mars. On l’appelait le « style vénitien ».

Au 9e siècle, sous le règne de Charlemagne, le jour de l’an était fixé à … Noël ! Il s’agissait du « style de la Nativité de Jésus ».

Au 10e siècle, sous les Capétiens, le royaume de France choisit le samedi de Pâques pour Jour de l’an. C’était le « style de Pâques » . Pas très pratique pour dater l’histoire car Pâques n’a pas lieu le même jour suivant les années !

Dans certaines provinces au Moyen-âge, le 25 mars marquait la nouvelle année. C’était le « style de l’Annonciation » ou « style florentin ».

 Il a fallu attendre le 9 août 1564 pour que le roi de France Charles IX remette de l’ordre dans les dates grâce à la promulgation de l’Édit de Roussillon. Cette loi visait enfin à harmoniser au 1er janvier les pratiques dans le royaume. L’article 39 de l’Édit stipule : « Voulons et ordonnons qu’en tous actes, registres, instruments, contracts, ordonnance, dicts tant patentes que missives, et toute escripture privée, l’année commence dorénavant et soit comptée du premier jour de ce moys de janvier. »

En fait, Charles Quint, l’empereur du Saint-Empire romain germanique (dont dépendait à cette époque l’Alsace), avait déjà fixé le début de l’année au 1er janvier quelques décennies plus tôt, en 1544.

En 1582, le pape Grégoire XIII généralise l’usage de la date du 1er janvier pour l’ensemble de l’Europe catholique. C’est le calendrier grégorien qui est toujours en vigueur aujourd’hui !

Les derniers changements de la date du Nouvel An ont eu lieu à la Révolution française. De 1792 à 1806, le calendrier républicain fixe le début de l’année au jour où le soleil franchit le point équinoxial d’automne. Ce sera le 1er vendémiaire, ce qui correspond au 22 septembre. Le premier jour de l’an I de la République fut donc le 22 septembre 1792. C’est Napoléon qui abrogea le calendrier républicain le 22 fructidor de l’an XIII (9 septembre 1805) pour un retour au calendrier grégorien à partir du 1er janvier 1806. Puis, pour une très courte durée, le calendrier républicain est rétabli en 1871 par la Commune de Paris.

C’est un arrêté du Conseil d’État du 23 mars 1810 qui décida que le 1er janvier serait un jour férié légal en France.

Pour un monde meilleur avec Dieu. (de Bruno Leroy, éducateur de rue)

Il nous faut des bras solides,
Pour soulever nos montagnes de pauvretés,
Du rmiste, en passant par le chômeur et le meurtrier,
De la Femme vivant seule dans le cœur de son enfant,
Du jeune dont la drogue lui procure l’illusion d’exister,
Du déprimé qui pense perdre la raison,
Et tous les vieux qui meurent de solitude,
Les suicidés du Temps qui ne trouvent plus le Sens,
Et toutes ces blessures jamais cicatrisées,

Donne-nous Seigneur,
La force de les porter, les combattre dans la Dignité,
Pour redonner cette Dignité aux êtres qui croient l’avoir perdue,
Donne-nous Ton Esprit pour illuminer notre regard,
Et voir dans les petits des christs meurtris à vie,
Pour qu’ensemble nous façonnions ce monde,
En Univers plus juste selon Tes desseins d’Amour,
Une Terre qui espère mettre les Hommes debout,
Cette Espérance brûlante qui nourrit l’arbre de nos luttes,
Ce robuste chêne au sein de la forêt,
Qui demande aux autres de bonnes Volontés,

Pour suivre sa marche et détruire nos pauvretés,
Celles qui jamais ne permettront de nous reposer,
Tant que nous saignerons pour tant de plaies,
Tant que l’Espérance ne sera pas logée,
Dans l’âme de tous les désespérés,
Oui, Seigneur, le combat ne peut que continuer,
Pour tous les Humains qui cherchent à espérer,
En ce jour pas demain dans l’éternité,
Mais éternellement dans la valeur sacrée
De notre Humaine Humanité.