3 janvier 2025 : Ouverture du chapitre provincial par Sœur Anne-Marie, supérieure de la province France.

Le message de Sœur Anne-Marie BARRE

En cette année sainte nous sommes conviées à être « pèlerins de l’espérance sur le chemin de la paix ». Cette invitation rejointle thème de notre chapitre :

« Soyons pour notre monde pèlerins de l’espérance sur le chemin de la Paix »

Pour ouvrir ce chapitre provincial 2025, j’utiliserai quelques passages d’un texte de sœur Geneviève Comeau que je trouve approprié pour vous parler de l’espérance.

Je cite

« L’espérance n’est pas le fruit d’un raisonnement … sa source est plus intérieure, plus existentielle et les mots ne suffisent pas pour en rendre compte.   L’espérance est davantage une attitude, une manière d’être qui en lien avec une parole nous permet d’en témoigner ».

« L’espérance est en fait une ouverture sur l’avenir.  Là où l’on croit que la porte est définitivement fermée, que la mort a eu le dernier mot, que la pierre du tombeau bouche l’horizon, l’espérance ouvre l’avenir ».

« Cette ouverture que tout un chacun peut éprouver à un moment ou l’autre de sa vie, a un rapport avec la résurrection du Christ – c’est ce que nous dit la foi chrétienne. »

« Le récit de la Résurrection laisse l’histoire de Jésus ouverte ; la pierre tombale qui bouche l’horizon de toute vie ne s’est pas refermée sur la sienne ».

« Le tombeau n’est pas seulement montré vide mais ouvert ».

« Ouvert pour que l’on puisse constater qu’il est vide, certes. Mais ouvert aussi pour nous emmener ailleurs : « Il n’est pas ici. Il est ressuscité. Il vous précède en Galilée», tel est le message délivré par l’ange qui se tient près du tombeau. C’est l’invitation à marcher à la suite du Ressuscité, en étant précédés par lui ».

« De nouveaux possibles s’ouvrent alors :

« Marie de Magdala, venue au tombeau, se retourne en entendant la voix du Bien-Aimé qu’elle croyait mort (Jean 20, 11-18).

Les disciples d’Emmaüs, qui s’en allaient tristes et déçus retrouvent un élan nouveau. Leur cœur perçoit une nouvelle cohérence entre les Écritures et le destin de Jésus ; cela les oriente vers la reconnaissance de l’inconnu qui chemine avec eux, et vers les retrouvailles avec les autres disciples qu’ils avaient quittés (cf. Luc 24, 13-35) ».

« C’est la foi en la résurrection qui vient dire l’origine de l’espérance : la promesse de Dieu, réalisée dans le Christ, offerte à tous ».

Que fait l’espérance ?

L’espérance a une puissance transformative et une force créative, elle vient remettre en route ce qui était bloqué, arrêté. L’espérance ouvre des passages et donne le désir et la force de s’y engager. L’espérance met en route.   C’est ce que nous venons de vivre à Noël où la lumière est venue au cœur même de la nuit et a mis en route les bergers et les mages.

Durant ce chapitre, ensemble, nous sommes appelées à être pèlerins de l’espérance

• En nous « mettant en route »   
• En nous « ouvrant sur L’avenir » 
• En avançant dans le même souffle que Jésus Christ »                   
• En « redonnant souplesse et élan » à notre marche »
• En « ouvrant des passages » inconnus et en « donnant le désir et la force de s’y engager ». 

L’espérance rime avec confiance, elle nous amène sur le chemin de la paix.

• Paix en chacun de nous, paix dans nos communautés, dans notre congrégation en transformation,
• Paix dans nos sociétés bouleversées, blessées, souffrantes,
• Paix dans notre monde en besoin de guérison, d’espérance en l’avenir.      

En cette année sainte, ensemble nous sommes appelées à être « pèlerins de l’espérance sur le chemin de la paix. » Engageons-nous dans la confiance, mettons-nous en route, redonnons souplesse et élan à notre marche, Dieu nous ouvrira un passage, pour et avec lui, inventer un chemin, et être bâtisseurs d’espérance.

« Que notre espérance tienne bon en notre Seigneur Jésus-Christ, en présence de Dieu notre Père » nous dit Paul dans sa lettre aux Thessaloniciens 1Th : 1,3

Je déclare ouvert le chapitre provincial 2025